Communiqué – Écoconception : exigences renforcées pour l’éclairage professionnel

Écoconception : en la matière, les produits destinés à l’éclairage, en commençant par les lampes, ont été les premiers à être touchés par des contraintes réglementaires. Depuis, ces contraintes évoluent pour que les produits soient toujours plus performants.

Exigences d’écoconception renforcées pour l’éclairage professionnel

Les premières exigences européennes de performance énergétique et d’information sur les matériels électriques concernaient donc les produits des fabricants de matériels d’éclairage.

Quatre Règlements européens, spécifiques aux lampes, appareillages et luminaires d’éclairage domestique ou professionnel, ont été publiés dans le cadre de la directive écoconception* . C’est la raison pour laquelle on a vu depuis 2009 les moins efficaces des lampes destinées au grand public interdites progressivement du marché européen. Mais les matériels professionnels pour l’éclairage intérieur et extérieur sont aussi concernés par des exigences de performance énergétique, prévues au règlement européen 245/20092 . Ce sont d’ailleurs presque les seules exigences en matière d’écoconception : cela s’explique par le fait que l’impact environnemental de l’éclairage est très majoritairement dû à la phase d’utilisation car l’éclairage consomme de l’énergie.

« Pour l’éclairage, en termes d’écoconception, la performance énergétique est le principal critère retenu par la réglementation. »

La troisième étape du calendrier de mesures de ce Règlement s’applique à partir du 13 avril prochain. Il va exclure du marché un certain nombre de produits qui constituaient la majorité des ventes il y a moins de 10 ans.

luminaire 2x36W avec ballasts ferromagnétiques - écoconception

Exemple de luminaire à 2 tubes de 36 W – Avec son ballast ferromagnétique (flèche) chaque tube consomme en fait 45 W ©Syndicat de l’Eclairage

Concrètement, quelles conséquences pour quels produits ?

  1. Les lampes aux halogénures métalliques doivent présenter au moins les efficacités lumineuses assignées figurant au tableau 10 du Règlement.
    De plus, ces lampes doivent présenter au moins les facteurs de conservation du flux lumineux et de survie figurant au tableau 14.
  2. Les ballasts pour les lampes fluorescentes sans ballast intégré (donc pour les tubes fluorescents et pour les lampes fluo-compactes longues) doivent respecter un niveau limité de pertes énergétiques qui aboutit à l’exclusion de la grande majorité des ballasts ferromagnétiques.
    Il n’est pas aisé de comprendre le mode de calcul de l’exigence d’efficacité des ballasts, c’est pourquoi le Syndicat de l’éclairage a réalisé une synthèse et propose un outil de calcul utilisable librement (disponible ici) et permettant de vérifier la conformité des ballasts pour lampes fluorescentes à cette exigence de performance d’écoconception.
  3. Les ballasts pour lampe à décharge à haute intensité (quelle que soit la technologie de ces lampes HID : iodures métalliques, sodium haute pression…) doivent présenter l’efficacité décrite au tableau 16. Les ballasts installés dans les luminaires pour lampes fluorescentes ou à décharge doivent bien entendu respecter ces exigences, excepté pour les luminaires destinés à des applications spéciales énumérées dans l’annexe 1 Exemptions du Règlement.

Quelle échéance ?

L’ensemble de ces exigences d’écoconception s’applique pour tous les produits dont la première mise sur le marché européen est postérieure au 13 avril 2017.

Les produits ayant été commercialisés avant cette date ne sont pas concernés.

Dès 2011, une filière exemplaire

Dès juin 2011, les industriels membres du Syndicat de l’éclairage et de la Fédération des grossistes distributeurs en matériels électriques s’étaient engagés à commercialiser des luminaires fluorescents uniquement équipés de ballasts électroniques, donc conformes à cette étape d’avril 2017. Par cet engagement volontaire des entreprises, la France anticipait de 6 ans l’étape d’avril 2017 du Règlement d’écoconception européen. Il a été conclu sous l’égide et avec la signature du Ministre de l’environnement et du Président de l’ADEME.

Quelles perspectives pour l’avenir ?

Cette dernière étape du Règlement 245/2009 intervient alors que le marché s’oriente massivement vers les solutions privilégiant les alimentations électroniques et l’éclairage à LED. Ces nouvelles technologies apportent une efficacité lumineuse, une durabilité et une flexibilité d’utilisation incomparables au regard des technologies historiques.

« L’éclairage évolue : grâce à la LED, les solutions de gestion performantes et automatiques apportent à la fois du confort et une baisse des coûts. »

La prochaine étape est la généralisation des solutions permettant la gestion automatique des éclairages. Ces solutions permettent d’éclairer uniquement lorsque cela est utile et nécessaire pour les utilisateurs, et de lutter ainsi contre les nuisances lumineuses. De fait, elles génèrent également d’importantes économies d’énergie. C’est ce que les professionnels attendent des prochaines initiatives du ministère de l’environnement pour les installations nouvelles, mais aussi pour les rénovations.

Vous pouvez aussi télécharger le texte intégral du communiqué.

* Directive 2005/32/CE

** Règlement (CE) n° 245/2009 du 18 mars 2009 mettant en œuvre la directive 2005/32/CE en ce qui concerne les exigences en matière d’écoconception applicables aux lampes fluorescentes sans ballast intégré, aux lampes à décharge à haute intensité, ainsi qu’aux ballasts et aux luminaires qui peuvent faire fonctionner ces lampes, modifié par le règlement (UE) 347/2010 et le règlement 2015/1428