Nuisances lumineuses : l’arrêté du 27 décembre 2018 relatif à la prévention, à la réduction et à la limitation des nuisances lumineuses est subtil à plus d’un titre… et pour cause, les nuisances lumineuses elles-mêmes sont un sujet subtil.
Une réglementation complexe à appliquer
Ainsi, deux arrêtés modificatifs ont été publiés l’année suivante (en mai et en décembre 2019), et le Ministère de la Transition Écologique a rédigé une longue explication sur son site (en novembre 2019), pour aider à l’application du texte.
Dans cette période de flou relatif, de nombreux acteurs se sont efforcés de décrypter et vulgariser la réglementation. Citons par exemple notre article de mars 2019 « Nuisances Lumineuses, comprendre l’arrêté du 27 décembre 2018« . Malheureusement, on a vu apparaître des interprétations parfois très simplistes, pouvant se résumer par exemple à : « il faut un ULR égal à zéro et une température de couleur de 3000 kelvins pour respecter l’arrêté« . Ce qui est naturellement faux.
Clarifier les exigences
Un rappel des exigences principales s’avérait nécessaire, le Syndicat de l’éclairage a donc publié un mémento :
Les exigences de température de couleur concernent uniquement les catégories suivantes :
- a) Installations d’éclairage extérieur destiné à favoriser la sécurité des déplacements […]
- d) Installations d’éclairage des bâtiments non résidentiels […]
- e) Installations d’éclairage des parcs de stationnements […]
Pour ces catégories, la température de couleur maximale est en effet 3000 kelvins, mais pour toutes les autres catégories, le choix de la température de couleur est libre.
Cette idée selon laquelle « le 4000 K serait interdit » est donc erronée, car la réglementation est formelle, la température de couleur de l’éclairage peut être de 4000 kelvins pour de nombreuses applications : éclairage de jardins, de façades de bâtiments, de terrains de sport, et bien entendu pour tous les éclairages événementiels !