La LED est désormais la technologie de référence

Note : depuis la date de publication de cet article (août 2015) de nombreuses autres actualités ont animé le dossier des CEE. Consultez notre page de référence pour avoir l’information la plus à jour.

Certificats d'économie d'énergie

Publié au journal officiel du 2 août 2015, l’arrêté du 29 juin 2015 définissant les opérations standardisées d’économies d’énergie contient 4 nouvelles fiches sur l’éclairage. Retour sur la profonde transformation des « meilleures technologies disponibles »

Un dispositif ambitieux et évolutif

Le dispositif des Certificats d’Economie d’Energie (CEE) en est actuellement dans sa troisième période. Cet outil réglementaire a pour finalité de provoquer des rénovations d’installations et des remplacements d’équipements, en bonifiant les opérations mettant en avant les « meilleures technologies disponibles« . Pour être efficace, ce système s’appuie sur deux leviers :

– imposer aux « obligés » des seuils d’énergie économisée appelés kWh cumac (kilowattheures cumulés actualisés) dont le calcul tient compte de la performance de l’équipement et de sa durée d’utilisation,

– réévaluer périodiquement les gains obtenus par l’utilisation de tel ou tel équipement (les fameuses « meilleures technologies disponibles« ).

Pour approfondir le fonctionnement du dispositif, vous pouvez aussi lire notre article sur la mise en place de la troisième période.

La percée de la LED

Alors qu’il y a 15 ans à peine, la LED était absente des projets d’éclairage, aujourd’hui personne ne songerait à en faire un en laissant de côté cette technologie de référence.

C’est un peu ce qui pourrait aider à différencier un éclairage du XXe siècle d’un éclairage du XXIe siècle : cet éclairage est-il constitué de produits LED ? Le XXIe siècle, siècle numérique, a commencé par le développement et la diffusion  de cette technologie.

Moins de 15 ans pour réaliser cette percée : un « time to market » rapide !

En effet dans les équipements du bâtiment, il n’est pas aisé d’imposer une nouvelle technologie. Les habitudes ont la vie dure, il a fallu éduquer les prescripteurs, convaincre les maîtres d’ouvrage, former les installateurs, rassurer les utilisateurs, etc. Et pourtant, il faut bien constater qu’en 2015 le plus dur a déjà été fait. Peu de secteurs du bâtiment – peut-être même aucun autre – ont vécu une métamorphose aussi brutale et c’est une réelle prouesse d’avoir réussi à transformer si rapidement les schémas de prescription de tout un secteur professionnel.

La LED s’impose comme technologie de référence

Il est un signe qui ne trompe pas : la maturité des solutions d’éclairage LED est attestée par son omniprésence dans tous les projets. Comme s’il s’agissait de conforter le marché dans ce choix, le prix Nobel de physique a été attribué en 2014 à l’équipe qui a mis au point le système d’éclairage LED précurseur de notre éclairage actuel.

Désormais plus rien n’arrête cette technologie qui, emblématique de notre siècle numérique, s’intègre parfaitement dans l’environnement connecté de l’Internet des Objets (IoT). En offrant des produits intelligents et interopérables, la LED permet un éclairage au plus juste, totalement contrôlable, plus économique et plus respectueux de l’environnement, notamment pour les émissions de gaz à effet de serre (GES).

Une performance confirmée par les CEE

Il y a aujourd’hui 14 fiches d’opérations standardisées concernant les appareils d’éclairage, lampes ou luminaires. Parmi ces fiches :

– 7 fiches concernent exclusivement l’éclairage LED (nouvelles fiches, ou fiches révisées),

– 4 fiches doivent être révisées à court terme (ou supprimées),

– 3 fiches concernent des produits performants mais pas forcément à LED.

A court terme, ce seront donc 80 % des fiches CEE d’opérations standardisées pour l’éclairage qui concerneront exclusivement des appareils LED !

Il est important de souligner ici que ces fiches, qui font force de loi, sont non seulement la validation officielle (par les pouvoirs publics et l’ADEME) de la performance des technologies, mais aussi le fruit d’un travail collégial impliquant de nombreuses parties concernées: ainsi pour être proposée au Ministère du Développement Durable, elles doivent auparavant recueuillir l’approbation des utilisateurs, fabricants, ONG, etc. A ce titre, l’appellation « meilleures technologies disponibles » prend tout son sens.

Les nouvelles fiches éclairage

Cet arrêté propose 4 nouvelles fiches éclairage :

– BAT EQ 111 Luminaires à modules LED pour surfaces commerciales : pour gagner de 64 700 à 85 404 kWh cumac par kW de puissance installée, selon le système de gestion mis en place ;

– BAT EQ 126 Lampe ou luminaire à modules LED pour l’éclairage d’accentuation : pour gagner de 64 700 à 85 404 kWh cumac par kW de puissance installée, selon le système de gestion mis en place ;

– BAT EQ 132 Tubes à LED à éclairage hémisphérique (bâtiments tertiaires) : pour gagner de 620 à 1400 kWh cumac par tube LED installé ;

– IND BA 115 Tubes à LED à éclairage hémisphérique (bâtiments industriels) : pour gagner de 670 à 1400 kWh cumac par tube LED installé ;

Retrouvez les fiches en version intégrales en annexe à cet article.

Une technologie qui va sauver le monde

Le Syndicat de l’éclairage rappelle souvent que de nombreuses installations d’éclairage sont vétustes et qu’il est urgent de les rénover. Sur Twitter, nous rassemblons toutes les initiatives vertueuses, exemples et bonnes pratiques de rénovation avec le hashtag #ChangeYourLight. Mais d’autres organisations, nombreuses, militent aussi pour un éclairage plus performant, respectueux de l’environnement, raisonné. Citons le blog WorlPoilcy.org qui présente 7 technologies qui vont sauver la planète. Parmi elles, un éclairage efficace arrive en tête de liste, grâce à la LED !