Le 10 octobre aura lieu « le jour de la nuit ». Opération dite de sensibilisation à la pollution lumineuse, il s’agit de l’organisation, dans quelques villes françaises, de manifestations et animations autour du ciel étoilé. Ces événements donnent lieu à l’extinction temporaire d’une partie de l’éclairage public des communes qui souhaitent jouer le jeu, soit environ 400 des 36 000 communes du territoire français.
Le Syndicat de l’éclairage comprend cette initiative « bucolique » qui a lieu une fois par an depuis 2009. Il souligne que ces opérations d’extinction ne portent pas préjudice aux Français tant qu’elles sont cantonnées à une seule nuit par an. Le reste de l’année, au quotidien, l’éclairage public est naturellement nécessaire pour la sécurité et le confort de tous. Il en va d’ailleurs de la responsabilité du maire : « le maire doit veiller au bon éclairage […] l’éclairage public ne saurait être supprimé sur l’ensemble du territoire de la commune » (Ministère de l’Intérieur, octobre 2015). Il est en effet important de prendre en compte les rythmes de vie décalés de certains d’entre nous (rythmes souvent les plus pénibles comme le travail de nuit…), les personnes les plus fragiles ou les plus faibles ou encore les déplacements les plus dangereux. Pour ce dernier, c’est le cas de la « mobilité douce », c’est-à-dire les piétons et cyclistes en l’absence d’espaces qui leurs sont réservés comme les trottoirs ou pistes cyclables.
Par ailleurs, la constat effectué sur l’existence de pollution lumineuse est partagé par le Syndicat de l’éclairage. Sur ce point, la filière de l’éclairage rappellent régulièrement combien l’état du parc français est problématique à l’heure actuelle puisque 75 % des installations font appel à des techniques des années 70. Or, les nuisances en question sont la conséquence directe de cette vétusté. Avec les techniques modernes d’éclairage, dans les petites communes, on peut aujourd’hui conserver un éclairage minimum au cœur de la nuit et rallumer lorsque qu’il y a quelqu’un.
Le « jour de la nuit » permettra-t-il de faire prendre conscience de la nécessaire modernisation de l’éclairage public en France ?