COP21 : premiers bilans
Alors que la COP21 s’est achevé il y a quelques jours, l’heure est aux premiers bilans. Présentations et conférences se sont succédé, parallèlement aux débats, rivalisant d’arguments pour démontrer que les solutions existaient afin de juguler les émissions de gaz à effet de serre, et partant l’élévation de la température à la surface de la terre. Le 12 décembre dernier, l’accord de Paris a été signé par tous les gouvernements. Le texte de la COP21 est prometteur à plusieurs titres : afin de limiter le réchauffement climatique à moins de 2 degrés, les objectifs d’économie d’énergie et de développement des énergies renouvelables seront renforcés.
« Un signal fort pour les marchés de l’innovation et des investissements verts »
Ce texte est, par ailleurs, un signal fort pour les marchés de l’innovation et des investissements verts, fortement générateurs d’emplois. Le Syndicat de l’éclairage se félicite de ces prises d’engagements qui seront, sans nul doute, une base fructueuse pour le développement du marché de l’éclairage sobre et durable.
L’éclairage, un sujet incontournable
Comme attendu, l’éclairage s’est retrouvé sur le devant de la scène. Il faut, en effet, rappeler que 20 % de l’électricité produite dans le monde est consommée par l’éclairage ! Or les économies rendues possibles par les nouvelles technologies permettraient d’abaisser cette consommation à moins de 12 %.
« Il est possible d’augmenter l’efficacité énergétique des installations d’éclairage, mais pour cela, il faut changer de paradigme »
Changer de paradigme, c’est tout d’abord arrêter d’avoir les yeux rivés sur les prix d’achats et se concentrer sur le coût global des installations. C’est-à-dire prendre en compte le prix des équipements et de leur installation, mais aussi leur consommation d’énergie et ce qu’ils coûteront en maintenance afin de déterminer les solutions les plus performantes. Pour l’éclairage, la durée d’utilisation des installations est telle que les coûts principaux sont ceux liés à l’énergie.
Un gisement d’économies d’énergie mal exploité
En éclairage, l’efficacité énergétique optimale est atteinte lorsque les deux axes suivants sont exploités :
- l’efficacité énergétique des équipements choisis : il s’agit des lampes, luminaires, et en particulier les luminaires LED. Caractérisée par le rapport lm / W (la quantité de lumière rapportée à la puissance), elle augmente avec lui.
- la performance des systèmes de gestion associés : l’éclairage artificiel n’est en principe là que pour pallier le manque de lumière naturelle. Il est donc nécessaire que le niveau de lumière s’adapte aux besoins, en fonction de la lumière naturelle déjà présente et en fonction de l’occupation des locaux.
Aujourd’hui, pour les constructions neuves comme pour les rénovations, ces deux composantes ne doivent plus être ignorées des projets d’éclairage !
Une prise de conscience difficile
Afin de sensibiliser les acteurs publics à ces enjeux, le Syndicat de l’éclairage a publié un communiqué de presse rappelant notamment qu’en matière d’éclairage public, le parc installé en France est composé de lampadaires vétustes, énergivores, et qui éclairent souvent davantage le ciel que les rues. Or s’il est une occasion pour la France d’être exemplaire sur le plan de l’efficacité énergétique, c’est bien la COP21 !
Le chanteur Akon s’est engagé pour le climat et a choisi de concentrer ses efforts sur l’éclairage en Afrique : un continent au potentiel à développer.
Dans le même esprit, Illac Diaz s’est distingué avec son projet Liter on Light et a même reçu le prix « Zayed Future Energy » décerné par les Emirats Arabes unis.
Le « Global Lighting Challenge » a également été lancé lors de la COP21. L’objectif de ce défi : le lancement d’une transition globale de l’éclairage vers la technologie LED qui permettra d’économiser 801 Mt d’émissions de CO2, l’équivalent du remplacement de 684 centrales à charbon dans le monde. Plusieurs Etats, entreprises et organisations ont accepté ce défi. IEA 4E SSL Annex fait partie des principaux partenaires. A cet effet, il a publié le 9 décembre 2015 un « executive briefing » qui offre aux décideurs un aperçu concis de certaines approches nationales, des initiatives et idées utilisées par les membres de l’IEA pour accélérer le développement de l’éclairage LED.
La filière parle d’une même voix
Les acteurs de la filière, le Syndicat de l’éclairage en tête, ont conscience des opportunités – encore trop peu exploitées – offertes par la modernisation des installations d’éclairage. Tous militent pour faire connaître ce potentiel d’efficacité énergétique permis par la LED et l’éclairage intelligent, et la COP21 est une occasion inespérée pour aborder ce sujet, les médias étant à l’écoute des enjeux liés à l’énergie et au climat.
Le dernier exemple en date est cette intervention du Président de l’Association Française de l’Eclairage – section Midi-Pyrénées – sur France 3 Toulouse :
Le message de Laurent Canale y est clair : l’éclairage d’aujourd’hui ne peut être qu’à LED !