Nouvelles références pour la rénovation de l’éclairage des bâtiments

Les arrêtés récemment publiés sur l’éclairage intérieur public ou privé sont l’opportunité de rénover les installations obsolètes et de réduire de façon importante la facture d’électricité due à l’éclairage. Le Syndicat de l’éclairage publie un communiqué qui analyse ces nouvelles références sous l’angle des installations d’éclairage.

L’existant: un texte ancien

Il y a dix ans qu’est paru au JORF le premier texte exigeant un minimum d’efficacité énergétique lorsqu’est engagée la rénovation, même partielle, d’un bâtiment. Ce texte, assez ignoré, pour la partie éclairage, par la majorité des acteurs du bâtiment, vient d’être modifié par un arrêté du 22 mars dernier, applicable dès 2018. L’évolution des produits, mais aussi la publication d’un décret très attendu fixant des obligations de rénovation énergétique dans le bâtiment tertiaire, rendaient nécessaire de mettre enfin à jour les prescriptions relatives à ces travaux.

Quelles sont les nouvelles références?

Les principales exigences du texte sont les suivantes:

  • il s’étend à l’éclairage des parties communes en habitat collectif (sauf pour l’éclairage extérieur), avec une obligation de gradation ou d’extinction par la détection d’absence dans les couloirs, les parkings… ;
  • il impose, uniquement en non résidentiel, de profiter des apports gratuits de lumière du jour ;
  • il abaisse le plafond de puissance installée pour l’éclairage, uniquement en non résidentiel.

L’arrêté manquant de clarté, la Commission éclairage intérieur du Syndicat de l’éclairage a traduit les détails des nouvelles obligations, que vous retrouvez dans ce tableau:

Exigences de rénovation pour l'éclairage des bâtiments tertiaires - tableau de synthèse

Consultez le texte intégral du communiqué (en bas de page) pour retrouver le tableau avec tous les détails.

Qui peut m’aider à financer ? Comment faire ?

Il existe des offres, allant jusqu’à la location de luminaires, d’aide au financement de travaux de rénovation de l’éclairage, pour les secteurs public ou privé. Par ailleurs, les solutions techniques disponibles sont éligibles au dispositif des CEE (fiches BAR EQ 101 et BAT EQ 127) si les luminaires sont conformes aux conditions pour la délivrance. Enfin, des guides relatifs à la rénovation de l’éclairage intérieur sont disponibles gratuitement sur les sites de l’ADEME, du Syndicat de l’éclairage, de la CAPEB, de la FFIE, du SERCE.

L’intérêt d’engager ces travaux ? Ergonomie et économie

Par rapport à une installation de plus de 15 ans, chaque mètre carré d’installation d’éclairage rénové avec des luminaires LED performants et des automatismes simples de contrôle de la lumière, aboutit aujourd’hui à une économie de 5 à 8 euros par an. Et si l’installation est bien faite, et laisse aux utilisateurs la capacité d’ajuster l’éclairage de leur poste, il y a obligatoirement amélioration des conditions de travail.

Encore quelques progrès possibles

Le Syndicat de l’éclairage se félicite des avancées de cette mise à jour très attendue. Ces nouvelles références pour la rénovation de l’éclairage sont aujourd’hui plus claires et plus exigeantes que celles pour le bâtiment neuf de la RT 2012 en vigueur aujourd’hui, qui ne visent qu’un objectif énergétique global regroupant sans les distinguer les consommations pour le chauffage, l’ECS, la climatisation et l’éclairage.

Mais ces exigences sont cependant incomplètes, le ministère n’ayant pas retenu:

  • de prescrire, dans l’habitat collectif, des dispositifs de gradation automatique de l’éclairage, afin
  • de profiter des apports gratuits de lumière du jour et donc réduire les consommations, alors qu’il incite par ailleurs à augmenter les apports d’éclairage naturel ;
  • de limiter (avec des seuils de référence) la puissance installée pour l’éclairage des parties communes en habitat collectif ;
  • de réguler l’éclairage des espaces extérieurs aux bâtiments d’habitation. Parkings, espaces verts, parties communes et circulations extérieures horizontales ou verticales sont donc autorisés à rester allumés toute la nuit ?
  • d’appliquer les mêmes dispositions aux départements d’outre-mer.

Mise à jour du 13 juillet 2017 : le décret du 9 mai 2017, cité en haut de page, a été suspendu par le Conseil d’Etat. Vous pouvez consulter cette page pour comprendre les détails à ce sujet : d’où vient ce décret, et quel est son avenir.

SyndEclairage - Communique - Renovation tertiaire et Arrete du 22 mars 2017 (juin 2017)

Télécharger