Le Nobel de physique récompense les inventeurs de la LED bleue

Shuji Nakamura Nobel de physiqueMardi 7 octobre, le prix Nobel de physique a été attribué aux trois inventeurs de la diode électroluminescente pour l’éclairage, la LED bleue. Les trois lauréats sont Isamu Akasaki à l’université de Nagoya, son étudiant Hiroshi Amano, et Shuji Nakamura (alors dans l’entreprise Nichia à Tokushima).

Cette attribution est, pour le Syndicat de l’éclairage, la reconnaissance internationale des qualités indéniables de cette technologie. En effet le Nobel a pour objectif de récompenser « ceux qui ont apporté le plus grand bénéfice à l’Humanité« .

Or si pour les pays développés, la LED est synonyme d’économie d’énergie, pour les pays émergents elle est simplement souvent synonyme d’accès à l’éclairage grâce à sa faible consommation et sa facilité d’emploi : en particulier avec les sources d’énergie renouvelables, il est facile d’apporter de l’éclairage là où les réseaux électriques sont défaillants, voire absents.

Cette reconnaissance est d’autant plus essentielle que 75 % de l’éclairage utilisera des sources lumineuses LED d’ici 2020. La France connaît d’ailleurs aujourd’hui un réel retard dans le passage à cette nouvelle technologie.

Le Syndicat de l’éclairage se félicite des commentaires apportés par le jury suédois pour qui les lauréats « ont inventé une source de lumière efficace d’un point de vue énergétique et bonne pour l’environnement [puisqu’elle] préserve les ressources de la planète ».

Amélioration continue

Aujourd’hui Shuji Nakamura est co-fondateur de l’entreprise Soraa et poursuit sa quête d’un meilleur éclairage : il met au point les LED violettes GaN-GaN qui procurent, selon lui, « un meilleur rendu des couleurs, une meilleure efficacité, une durée de vie plus longue et un meilleur ratio lumen/dollar ». Il se pourrait donc que les LED GaN-GaN soient l’étape suivante, la « LED 2.0 » comme se plait à l’appeler son inventeur.