Communiqué : Pourquoi la pénurie de semi-conducteurs menace votre éclairage

Matières premières, composants électroniques, transport,
Les industries de l’éclairage s’organisent face aux pénuries

Dans cette phase de relance vigoureuse de l’activité, et à l’image de l’ensemble du secteur du bâtiment, les fabricants de matériels d’éclairage professionnel doivent faire simultanément face à des augmentations très significatives des coûts de production, ainsi qu’à l’émergence de pénuries diverses, principalement de composants électroniques, mais aussi de matières premières (métaux, plastiques, peintures, verre…), aggravées par des ruptures inédites de la chaîne logistique.

Hausse significative des coûts de matières premières et pénuries

Chaque jour sont publiées des informations relatives à ces pénuries qui provoquent des décalages ou réductions de livraison, des arrêts temporaires d’approvisionnement, avec en corolaire des augmentations conséquentes des prix.

De nombreux secteurs d’activité, particulièrement dans le second œuvre, tentent malgré ces tensions de répondre à une demande soutenue.

Cette situation est due pour partie à des difficultés sanitaires dans certains pays fournisseurs mais aussi à la reprise économique particulièrement vigoureuse qui fait exploser la demande – et les prix – sur certaines matières premières, et à des capacités de transport maritime très perturbées.

graphique hausse du prix des matières premières
graphique hausse du prix des métaux

Les industries électroniques en première ligne

Les industries des équipements électriques et électroniques sont parmi les plus touchées par cette conjoncture. Dans l’éclairage, alors que se développent le numérique et les automatismes de gestion, que la règlementation a rendu obligatoires en rénovation, les pénuries de drivers et composants pour les systèmes d’éclairage à LED se multiplient et entraînent de très importantes difficultés au niveau de la fabrication et des livraisons.

graphique hausse du prix des semi-conducteurs

Dispositions en vigueur pour l’exécution des contrats

Côté gouvernemental, Bercy a publié des recommandations aux acheteurs publics de « soutenir les entreprises » en faisant preuve de souplesse dans l’exécution des marchés, en veillant « au cas par cas, à ne pas appliquer de pénalités lorsque les retards de livraison ou d’exécution sont liés aux envolées des prix des matières premières ou de pénuries d’approvisionnement des entreprises », et en accordant « des reports de délais ».

Le ministère a rappelé que les marchés « qui nécessitent une part importante de matières premières soumises à de fortes évolutions des cours mondiaux, comportent obligatoirement une clause de révision de prix incluant au moins une référence aux indices officiels de fixation de ces cours ».

Bercy a enfin précisé que les acheteurs publics « ont toujours la faculté, en cours d’exécution du marché, d’aménager les délais d’exécution et de renoncer à l’application des pénalités de retard ». Il est possible d’aménager les délais d’exécution « lorsque des circonstances extérieures mettent le titulaire dans l’impossibilité de les respecter ». Sur les pénalités de retard, il est là aussi possible pour les acheteurs de ne pas les appliquer, en veillant toutefois à ce que cela « ne constitue pas une libéralité ». Il peut arriver que la non-application des pénalités de retard et le report des délais d’exécution deviennent obligatoires : c’est le cas lorsque les circonstances sont qualifiées de « cas de force majeure ».

La circulaire « Aménagements des conditions d’exécution des marchés publics de l’État face aux difficultés d’approvisionnement » publiée le 16 juillet dernier par le Directeur du cabinet du Premier ministre, vient appuyer les déclarations du Ministère de l’économie et des finances.

Anticiper et s’adapter

Afin de limiter les réductions ou reports de livraison, les risques d’arrêts de production et les arrêts de chantier, les membres du Syndicat de l’éclairage recommandent de développer l’anticipation. Les différents acteurs de la chaine doivent, ensemble, compenser la très faible prévisibilité par la plus grande anticipation possible.

Il semble certain que cette situation d’imprévisibilité et de tension se poursuive encore plusieurs mois, a minima jusqu’au second semestre 2022, ce qui nous conduit à inviter toute la filière à faire preuve d’anticipation dans les projets et de souplesse dans l’exécution.